Les monuments

Le château du Soupiseau

« LE SOUPISEAU…….. qui commence en soupir et finit en oiseau » - E.ROSTAND
Autrefois grande habitation remontant au XVII ème siècle, habitée au milieu du siècle suivant par PELLETIER, maréchal de camp, qui fit les premières plantations expérimentales de sapins en 1751 et 1753. Sous la Restauration ce fut le domaine du Baron d’ALTON-SHEE, jusqu’en 1823, puis du Baron Edouard de FORESTIER, dit « le Solitaire du SOUPISEAU », misanthrope qui, à sa mort, en 1864 laisse la maison en ruine.
Le Comte de CHANALEILLES reconstruisit, une grande et belle villa, en 1866 ; louée par Edmond ROSTAND pendant plusieurs années, elle vit représenter devant sa façade « CYRANO de BERGERAC » et le poète y écrivit « L’AIGLON ».

Le monument aux Morts

Comme la plupart des Communes, Saint-Sauveur, paie un lourd tribut au conflit 1914-1918 et veut honorer ses Héros morts pour la Patrie.

La municipalité sollicite la préfecture au début de l’année 1920 et le 12 février 1920, le Préfet de l’Oise annonce que la loi du 25 octobre 1919 dispose en son article 5 que des subventions seront accordées par l’Etat aux communes en proportion de l’effort et des sacrifices qu’elles feront en vue de glorifier les Héros morts pour la Patrie.

Les Habitants se mobilisent et des souscriptions sont lancées. L’Ecole des filles collecte 55.05 francs, l’Ecole des garçons 49.80 francs, le quartier du CHENE (actuelle Rue J. Jaures) les quêteurs Mrs Waguet, Lemaire et Regnault rassemblent 600 francs, le quartier de la SERIE (actuelle Rue Pasteur) les quêteurs Mrs Danne, Gruyer et Souplet rapportent 624 francs, le quartier COURCELLES (actuelle Rue A. Briand) par Mrs Boudesseul, Morlet et Pinel, les quêteurs, collectent 1139.20 francs, Monsieur Fournier Sarloveze, Député de l’Oise, participe à la souscription tout comme la manufacture de Brosserie Gerson pour un montant de 100 francs et tant d’autres connus ou anonymes.

Le Monuments aux Morts qui ne devra, selon les vœux de la Municipalité, comporter aucun signe politique ou religieux est élevé sur une place publique et l’inauguration est réalisée à l’automne 1920.
Ce Monument est toujours à sa place d’origine entre l’Eglise et le Cimetière.

L'église

Notre village fut d’abord appelé Giromesnil, du nom, semble t-il, de Girard, évêque de Soissons, mort en 1052, qui y possédait un enclos ou « mesnil », d’où l’association Girard Mesnil - Giromesnil. L’église était alors dédiée à Saint Michel. C’est en 1359, que le capitaine de Béthisy, Hugues de Cézanne, écrasa les Anglais à proximité de Verberie, au lieu désormais appelé « Champ Dolent ».

Ayant remporté sa victoire le jour de la Ste Trinité, il fit vœu de reconstruire l’église St Michel, très délabrée, et de la dédier au « Saint Sauveur ». La reconstruction ne se fit qu’à la fin du XVème siècle.
De ce transfert de Saints, nous reste le dicton : « Al trinité c’est notre fête mais al St Michel bien l’reste »

Le clocher de l'église est carré, surmonté d’une pyramide octogone et cantonné de clochetons, le portail est surmonté d’une arcature à crochets et flanqué de niches latérales couronnées de dais.
À admirer : les vitraux et verrières du chœur datés de 1543.

          

Le temple

En 1873 commença l’érection du temple et son modeste presbytère.
Après deux années de travaux, le temple est inauguré le 25 octobre 1874 par le Pasteur LEMAIRE (1829 – 1896).
Malgré de gros sacrifices consentis par les membres de cette église, la dette du Temple ne fut éteinte qu’en 1883, en partie grâce à des amis de France et d’Angleterre.
L’architecture du bâtiment est sobre, la construction est réalisée en briques à parements de pierre. L’accès à l’édifice, en façade, s’effectue par une porte centrale, surmontée d’un simple vitrail rond, lui-même surplombé de deux petites ouvertures.