Sites religieux et origines de Saint-Sauveur

Comme partout ailleurs les sites religieux de Saint-Sauveur ont été créés en fonction de l’évolution du contexte politique, religieux et militaire en France et dans la vallée de l’Oise. Voici une présentation de ce contexte.

Les guerres locales

En 1359 le capitaine de Béthisy-Saint-Pierre, Hugues de Cézanne écrasa les anglais à proximité de Verberie au lieu désormais appelé Champ Dolent. Cette victoire, on le verra par la suite aura d’importantes conséquences sur notre commune.

L’Etat et les religions

On peut dénombrer 5 faits historiques dont l’influence a été déterminante :

  • L’édit de Nantes : Henri IV abjure le protestantisme en 1593 et adopte la religion catholique le 25 juillet 1593. L’édit de Nantes voulu par Henri IV, qui a appartenu aux deux religions, a été rendu le 13 avril et le 2 mai 1598. Il mit fin en France aux guerres de religion et institua un régime de tolérance avec liberté de conscience pour les protestants ; il a été confirmé par Louis XIII et Mazarin.
  • La révocation de l’édit de Nantes par Louis XIV le 18 octobre 1685. Il a conduit à démolir tous les temples et a entrainé un exode massif des protestants a partir de 1685.
  • L’édit de Versailles dit de tolérance a été signé par Louis XVI le 7 novembre 1787. Il accorde aux protestants le bénéfice de l’état civil sans devoir se convertir au catholicisme. Cependant la religion catholique demeure la religion officielle du royaume. L’accès aux charges publiques et à l’enseignement reste interdit aux non catholiques.
  • La déclaration des droits de l’homme et du citoyen de 1798 proclame la liberté religieuse et la loi du 3 septembre 1791 accorde la liberté du culte.
  • La loi de séparation de l'Eglise et de l'Etat du 9 décembre 1905. La République garantit le libre exercice des cultes. Les biens détenus par les églises deviennent propriété de l’Etat qui les confie gratuitement aux représentants des Eglises en vue de l’exercice des cultes.

L’église et le nom de Saint-Sauveur

Notre village fut d’abord appelé Giromesnil du nom de Girard, évêque de Soissons, mort en 1052, qui y possédait un enclos ou « mesnil ». L’église était alors dédiée à Saint Michel, d’où le dicton « al Trinité c’est notre fête mais al St Michel bien l’reste » Hugues de Cézanne ayant vaincu les anglais le jour de la Sainte Trinité fit vœu de reconstruire l’église Saint Michel très délabrée et de la dédier au Saint-Sauveur. La reconstruction ne se fit d’ailleurs qu’à la fin du XVe siècle. Le clocher de forme carrée, s’achève par une pyramide octogone et cantonnée de clochetons. Le portail surmonté d’un bandeau à crochets est flanqué de niches latérales couronnées de dais pyramidaux es voûtes sont à pendentifs et le chœur orné de verrières datant de 1543.

 

Le nom de Giromesnil s’effaça peu à peu au profit de celui de Saint-Sauveur qui ne l’emporta tout à fait qu’au début du XIXe siècle. La seigneurie relevait de Saintines dont le dernier châtelain fut Palmède de Forbin-Janson.

En 1742, deux sœurs de la charité de Montoire furent appelées pour soigner les malades et tenir l’école. Le village avait 420 habitants sous Louis XVI. La Révolution lui imposa le nom de Sauveur l’Union.

Le presbytère de l’église se situa d’abord à l’emplacement de l’actuelle poste puis de l’actuelle boulangerie.

         

Un prêtre à la forte personnalité et à l'imposante stature, Victor Menerat, exerça son sacerdoce pendant 50 ans de 1899 à 1949, date de sa mort. Il se déplaçait en moto et avait fait rehausser l'autel de l'église pour qu'il fût à sa taille... Il a également veillé à préserver les vitraux de l'église.

Le 1er Juillet 2007 , Marie Clotilde, dernière sœur de Charité quitte Saint-Sauveur, après 27 ans de présence dans la commune.

 

Le temple de Saint-Sauveur

Les églises baptistes tiennent leurs origines de différents mouvements réformateurs protestants du XVIe siècle. Le mouvement baptiste serait parti de Suisse et de Hollande puis serait descendu du Nord de la France pour se diffuser dans la vallée de l'Oise avec différents points d'ancrage Aux Ageux, Rivecourt, Le Meux, Béthisy et Saint-Sauveur.

Le temple de Saint-Sauveur a été inauguré le 25 Octobre 1874. Il était d'une petite superficie (100m²) et ne pouvait de ce fait accueillir qu'un nombre limité de fidèles ce qui conduisit la communauté à utiliser exclusivement puis définitivement le temple de Compiègne.

En octobre 1984, la foudre endommagea le temple de Saint-Sauveur qui fut fermé jusqu'en février 1985 pour une remise en état. Les fidèles ayant pris l'habitude d'aller à Compiègne, il fut fermé puis vendu en 1992/1993 pour devenir une habitation privée.